Le guinéen Souleymane Thianguel Bah s’est qualifié pour la finale de la septième édition du Prix RFI Théâtre. « La Cargaison » est le texte de ce multiple talent qui affrontera douze (12) autres.
Au début de cette septième édition du « Prix RFI Théâtre », 218 candidats venant de 20 pays étaient en compétition. Pour la finale, treize (13) sont qualifiés dont le comédien, metteur en scène, chroniqueur guinéen Souleymane Thianguel Bah.
Pour la proclamation et la remise du prix au gagnant, elles sont prévues pour le 27 septembre prochain à Limoges, dans le cadre des Zébrures d’automne du festival « Francophonies – Des écritures à la scène ».
Pour rappel, en 2016, la troisième édition de ce concours théâtral a été remportée par le poète, dramaturge et nouvelliste guinéen Hakim Bah avec son texte « convulsions ».
Pour cette année, la Guinée est représentée par Souleymane Thianguel Bah avec pour concurrents : Said-Mouhamed Ba (Sénégal), Vhan-Ohlsen Dombo (République du Congo), Besma Eleuchi (Tunisie), Sandra Elong (Cameroun), Djevens Fransaint (Haïti), Mireille Gandebagni (Bénin), Kokouvi Dzifa Galley (Togo), Sarah Hatem (Liban), Naïza Fadianie Saint-Germain (Haïti), Jean-Paul Tooh-Tooh (Bénin), Jérôme Tossavi (Bénin), Pingdwinde-Paul Zoungrana (Burkina Faso).
Ci-dessous, découvrez l’extrait de son texte «La Cargaison»
Des gens échoués quelque part, sous surveillance. Des voix montent de cette »cargaison » : hommes, femmes, et même un enfant dans le ventre de sa mère. Les uns se rebellent, d’autres se résignent, d’autres surveillent et punissent. Il est question d’émeute, de répression, d’emprisonnement, de cercueils et de corbillards d’une sous-autorité qui s’élève contre une autorité. Et enfin d’une balle qui se loge dans un corps. Un groupe d’humains en détresse compose ce chœur polymorphe.
Aboubacar Fodé Bangoura