Séisme en Turquie et en Syrie: le patrimoine culturel fortement endommagé

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En Turquie, le château de Gaziantep s’est en partie effondré. La citadelle d’Alep, en Syrie, a elle aussi fait les frais du tremblement de terre.

Le séisme qui a secoué le Moyen-Orient lundi matin a, selon les premières constatations, endommagé quelques monuments phare du patrimoine local. Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le sud de la Turquie, près de la ville de Gaziantep, lundi 6 février, à l’aube. Il a été ressenti dans plusieurs pays voisins, dont la Syrie. Le bilan humain est élevé et, sur le plan culturel, les dégâts sont également importants. Des milliers d’immeubles se sont effondrés et le patrimoine a été fortement impacté.

En Syrie, la Direction générale du patrimoine et des musées affirme que la citadelle d’Alep, «un site du patrimoine mondial de l’UNESCO , a été endommagée par le tremblement de terre». Une équipe de spécialistes a été envoyée «pour inspecter le site et évaluer le dégât» précise Hammam Saad, directeur général de la Direction syrienne des musées, des attractions touristiques et du patrimoine.

L’institution syrienne a précisé dans un communiqué ultérieur l’ampleur terrible des dégâts: «Des parties du moulin ottoman à l’intérieur de la citadelle d’Alep sont tombées, et des parties des murs défensifs du nord-est se sont fissurées et fendues. De grandes parties du dôme du phare de la mosquée ayyoubide situées à l’intérieur de la citadelle, se sont également effondrées, dont l’entrée de la tour défensive mamelouke».

En outre dans la vieille ville d’Alep située dans le nord-ouest de la Syrie, plusieurs immeubles résidentiels adjacents aux murs historiques se sont effondrés et fissurés. La Direction générale des antiquités et des musées a publié des photos sur Facebook montrant le minaret de la mosquée ayyoubide, la façade de l’hospice ottoman et des parties de la citadelle d’Alep endommagés. Alep est réputée notamment pour sa citadelle, un joyau architectural de l’époque médiévale ainsi que sa vieille ville, classée en 2018 au patrimoine mondial en péril de l’Unesco, après des années de guerre civile.

Dans la province de Hama, dans le centre-ouest de la Syrie, des équipes archéologiques ont fait état de «certains bâtiments endommagés à l’intérieur de l’ancien château d’Al-Marqab» dans la ville de Banyas, ainsi que de la chute partielle de murs et d’une tour. Des façades historiques se sont également effondrées dans la ville de Hama. À Qadmous, une falaise rocheuse est tombée à proximité du château de la ville, dans la province de Tartous et des bâtiments résidentiels se sont effondrés dans l’enceinte du château. Les équipes de la Direction générale des antiquités poursuivent l’évaluation des dégâts, et ne disposent pas encore d’informations précises sur la ville antique de Palmyre.

En Turquie, le château de Gaziantep, symbole de la ville du même nom, aurait été en grande partie détruit selon les premières constatations. Le monument, rénové à plusieurs reprises, abritait jusqu’à présent le musée de la Défense et de l’héroïsme de la ville. Les dégâts n’ont pas encore été estimés mais des photos montrant la destruction partielle du château tournent en boucle sur les chaînes de télévision turque.

Selon le ministère de la Santé, en Syrie et en Turquie, le bilan provisoire des victimes s’élève à plus de 1500. Plusieurs milliers de blessés ont déjà été recensés. Les secouristes étant toujours à la recherche de potentielles victimes, le bilan pourrait encore s’alourdir.

Source : lefigaro.fr

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