Décédé le vendredi 17 mars, l’artiste et animateur culturel Nondi K a été inhumé dans l’après-midi de ce samedi 18 mars 2023, au cimetière de Dar es Salam (Conakry).
Avant de regagner sa dernière demeure, un symposium a été organisé pour lui à l’hôpital Ignace Deen. Cette cérémonie a connu la présence de sa famille, ses connaissances, des mélomanes, des artistes de la old school, des acteurs culturels, des hommes de médias et quelques dignitaires de l’Etat.
A la morgue, l’émotion était forte. Sur les visages, se lisaient la tristesse et la pitié. A la place de la musique, des pleurs.
« Couché aujourd’hui pour un long voyage, nous te souhaitons le paradis. A tous ceux qui ont fait le déplacement de prier pour Kader et de penser à ses enfants. Kader est couché et mon esprit voyage sur ses trois enfants.», a laissé entendre Saifoulaye Teliwel Diallo.
De son côté, le représentant du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat est revnu sur les souvenirs de l’artiste : « Je retiens de lui comme beaucoup de jeunes de sa génération, un grand combattant. Il fait partie des personnes auxquelles la vie n’a pas fait de cadeau. C’est-à-dire tous ce qu’ils ont acquis, c’est par la force de leur courage, leur détermination et de leur connaissance. Parce qu’ils ont commencé à faire cette musique à l’époque il n’y avait pas le même type de développement technologique qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas de centre de formation pour le hip hop. Ils se sont battus pour se former. Ils ont appris à faire le rap comme ils ont bien voulu le faire. Ils ont cherché les moyens qu’il le fallait et ils sont partis enregistré sans l’aide de personne. Cette envie de croquer la vie, c’est que je retiens surtout leur force de caractère pour réussir.», a témoigné Ansoumane Djessira Condé.
Pour cet artiste et collaborateur de Nondi K : « Quand j’ai appris son décès, je n’ai pas cru. C’est quand je me suis rendu dans sa famille que j’ai compris c’est une réalité. Beaucoup m’ont appelé, des amis, des collaborateurs. Mais finalement on est obligé de l’accepter.», a regretté Dahadi.
Après le symposium, la dépouille a été transportée à la mosquée du quartier Dar es Salam pour la prière funéraire, puis au cimetière pour l’inhumation à 14h.
Aboubacar Fodé Bangoura
