Parlant en particulier de la presse culturelle qui est condamnée à faire plus de responsabilité et de loyauté. Loin des approches névralgiques, ces vertus majestueuses doivent interpeler chaque confrère journaliste et animateur culturel de Guinée. Sortir de ce cadre, c’est faillir à la mission et foutre la honte à la corporation.
Le constat est amer et il y’a urgence – nos lecteurs, nos auditeurs et nos téléspectateurs se plaignent. Ils ont soif du contenu riche et non du contenant enjolivé pour juste amuser la galerie.
Notre culture a besoin d’une presse forte, sérieuse, ultra puissante, objective, indépendante et déterminée. Le tout, loin du sensationnel qui est un élément sacrosaint de la corporation. Inutile de rappeler ici des notions d’éthique et de déontologie. Mais la logique et le principe voudraient que nous soyons justes et sincères dans l’exercice de notre métier.
Mais la grosse remarque en Guinée, est que, presque tous les journalistes et animateurs culturels sont devenus des chargés de communication des artistes ou des structures. Au-delà de leur mission, ils s’invitent à l’aveuglette dans les guéguerres superflues et stériles que se livrent leurs artistes ou labels. Une réalité récurrente qui dégrade amplement la force, le charme, le respect et l’influence de la corporation.
Au lieu que les critiques objectives soient de mises, des journalistes et animateurs caressent dans le sens du poil dans l’unique but de protéger leurs petits intérêts (des miettes).
En Guinée, si le clanisme, la haine, les conflits d’égos, la méchanceté ont fini par asphyxier le milieu culturel, il est aussi vrai, que les journalistes et animateurs se prêtent évidemment à ces jeux très dangereux. Triste réalité !
Refusons une presse corrompue, instrumentalisée, alimentaire et militons pour une presse digne et responsable.
Si la presse culturelle montre ses limites dans un pays, il n’y a aucune chance que sa culture fleurisse.
Si nous voulons que nous soyons respectés, apprenons-nous à se respecter en premier, et balayer d’abord devant nos portes. S’il vous plait !
Sita Camara