Fodé Baro entre déception et amertume !

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Apparemment, Fodé Baro n’est pas content des guinéens. Le week-end dernier, le roi du zouk mandingue a pris tout son temps pour exprimer sa déception face à ‘’l’amateurisme et le complexe’’ de certains de ses compatriotes dans la promotion des artistes chanteurs.

Dans la matinée du vendredi 27 novembre 2020, Fodé Baro avait animé une conférence de presse à Conakry. Objectif, parler de son huitième album ‘’Coup Fatal’’ et de son single ‘’Personne n’est Dieu’’ sorti le samedi dernier. A cette occasion, le chanteur s’est aventuré sur certains sujets le concernant, mais aussi d’autres problèmes auxquels sont confrontés les artistes guinéens.  

Parlant du retard de la sortie de son album ‘’Coup Fatal’’, l’agitateur a fait savoir que toutes ces imprévues ne dépendent pas de lui. Car il a vécu 32 ans à l’exil… : « Je m’en vais vous dire aujourd’hui la faiblesse des guinéens qui sont transformés à l’encontre de l’artiste…J’ai quatre disques de platine panafricain. Il y a trop d’amateurs dans ce pays qui se disent managers, professionnels alors qu’ils ne le sont pas. Ils ont appris ce métier à ‘’Gnènguèma’’. Ils viennent, ils se mettent à parler… ‘’Coup Fatal’’ est fini il y a huit (8) ans.», dit-il.

Selon lui : « J’ai travaillé toute ma vie  avec les étrangers, vous aviez vu comment j’étais au hit. Ce n’est pas les guinéens qui m’ont amené là-bas. Si ce n’était pas un camerounais, soit un blanc, un sénégalais… Mais c’est la honte pour la Guinée. Pourquoi j’ai refusé tous ces gens pour venir chez moi. Je veux valoriser mon pays. J’avais honte maintenant de me voir évoluer avec les étrangers…J’ai perdu plus de 480 millions ici. J’ai des bureaux. Je paye presque 10 millions par mois… A cause de tous ces amateurs qui sont autour de moi, qui se disent managers. Vous voulez que je fasse un album de 100.000 dollars et que je vienne jeter dans les mains des incapables. Non, je suis désolé ! C’est pour cela je suis en train de construire une industrie. Ça n’existe pas en Guinée depuis le temps de Sekou Touré.», déplore l’artiste.

Poursuivant son allocution, dira le roi du zouk mandingue : «  Tous les pays qui pleuraient derrière la Guinée, ils l’ont tous dépassé. On ne fait même pas partie du classement panafricain. Vous êtes là à applaudir les nuls qui n’amènent la Guinée nulle part… Quant à nous, on a poussé le drapeau guinéen pour avoir des disques de platine panafricain. On a caché mon histoire en Guinée. On n’a jamais voulu montré ma vraie histoire. C’est ce qui est arrivé à Mory Kanté. C’est quand je vais mourir, vous allez commencer à dire si on savait. Il est temps qu’on lave les linges sales…Vous n’êtes pas en manque d’icône. Les nigérians que vous supportez connaissent bien Fodé Baro depuis plus de 20 ans. Vous faites une grosse erreur de complexité. Les gens créent et vous les imitez. Vous croyez que vous allez être premier avec cela.»

Pour parler de la première génération des artistes guinéens, il a laissé entendre ceci : « Nous, on a crée. Nos aînés, les Manfila Kanté, Bembeya Jazz, le monde a parlé d’eux. Aboubacar Demba Camara, toutes les années, on célèbre son anniversaire au Sénégal. C’est un guinéen…C’est lui qui m’a emmené vers la musique. A cause de sa valeur, il a été le dragon de la musique africaine…», a affirmé l’enfant de la SIG Madina.

Et d’ajouter : « Personne ne connait Fodé Baro en Guinée. Maintenant vous allez le connaitre… Aujourd’hui, je suis prêt pour aider la Guinée. Les étrangers m’ont dit si tu nous lâches, tu vas chuter. Je les ai laissés. Je suis venu depuis 10 ans. Voila !…J’ai vécu avec les malhonnêtes qui n’ont pas été à la hauteur de mon travail. Si on me demande de changer la nationalité, je n’aurai pas le choix. Parce qu’on me l’a déjà proposé, j’ai refusé. Je suis né guinéen et je vais mourir guinéen. Mon quatrième disque de platine, je l’ai pris à Dakar. J’étais en compétition avec P-Square.»

« L’afro c’est pour la Guinée. Allez sur Google, si vous écrivez ‘’Afro’’, c’est le nom de Fodé Baro qui sort. C’est Fodé Baro qui a crée ‘’Afro’’. Comme il n’a pas été entretenu ni par l’Etat… on l’a laissé abandonné, les autres sont venus le prendre. Comment c’est venu ? J’étais aux Etats Unis avec R.Kelly dans le studio d’Akon, P-Square et moi venions de quitter à Dakar. J’étais en train d’enregistrer mes sons, c’est là-bas que les P-Square ont puisé l’afro. Ils ont dit que c’est ce style de musique qu’il faut pour l’Afrique.», conclu Fodé Baro.

Aboubacar Fodé Bangoura

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