Gordon Hayward pas chaud pour une reprise directe en playoffs

Victime d’une grosse blessure en octobre 2017 et encore récemment touché à la main et au pied, Gordon Hayward ne voit pas d’un bon œil une reprise précipitée de la saison, avec la perspective de repartir dès les playoffs, à un haut niveau d’intensité, notamment en raison des risques de blessures que cela pourrait engendrer.

« Si on va directement en playoffs, ce sera certainement du basket un peu désordonné, » dit-il. « On va aussi risquer des blessures. Ce serait littéralement comme avoir les playoffs au début de la saison, ce qui d’un point de vue divertissement est probablement assez amusant, parce que les gars vont essayer de faire pour le mieux ».

Au-delà de se projeter, comme tout le monde, dans l’inconnu, l’ailier des Celtics note aussi le fait que les équipes vont quasiment repartir de zéro en terme de cohésion après de longs mois sans rassemblement.

« Après toute une saison régulière, les gars ont compris ce qu’ils allaient faire au cours des matchs, quelles équipes sont vraiment bonnes, quelles équipes sont les moins bonnes, qui joue bien ensemble…. À cause de cette longue pause, on en revient presque à recommencer une saison. Je n’ai été proche d’aucun de mes coéquipiers durant tout ce temps », ajoute-t-il notamment pour le Boston Herald.

Persuadé que des joueurs effectuent des matches d’entraînement

Gordon Hayward a estimé que trois semaines de préparation ne seraient « pas suffisantes » pour permettre aux formations NBA de retrouver 100% de leurs capacités physiques et techniques. Il a également relevé une certaine inégalité entre les joueurs en fonction de leurs lieux de confinement et de leurs situations, notamment pour l’équipement nécessaire pour un bon entraînement ou pas.

« Je peux quasi garantir qu’il y a des joueurs qui jouent des matchs d’entraînement, qui jouent du vrai basket dans différents États. C’est évidemment un avantage pour les joueurs qui ont fait ça. Je ne sais pas où en sont tous nos gars. Pour moi, être ici à Boston avec les trois filles, je n’ai pu aller nulle part. Je ne veux pas dire que c’est un inconvénient, mais ne pas pouvoir jouer, c’est vraiment nul. C’est là qu’il faudra certainement donner à tout le monde le même temps pour trouver son rythme ».

Pour ce qui est de sa santé, l’intéressé s’estime prêt. Reste à présent à ne pas précipiter la remontée en puissance d’une machine déjà malmenée ces dernières années.

« Ma cheville va bien. J’ai eu des problèmes avec mon pied gauche tout au long de l’année, et je n’ai certainement pas pu obtenir le traitement dont j’avais besoin, mais parfois le meilleur traitement est le repos. C’est ce que j’ai eu, ça a été bon pour nous tous. Mais quand vous n’êtes pas prêt physiquement pour reprendre le basket, il ne faut pas le faire trop vite, parce que vos muscles ont besoin de temps pour s’adapter ».