En 2008, Jah Foul (Passy Foulany) sortait un single contre Capitaine Moussa Dadis Camara venu au pouvoir après la mort de Lansana Conté. Dans ce morceau, l’ex membre du groupe Noir Sacré demandait au président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) de quitter le pouvoir.
14 ans après la sortie de cette chanson, Jah Foul revient pour demander pardon à Moussa Dadis Camara. Pour se confesser, cet artiste qui s’autoproclame ‘’le boss de la old school’’ a contacter la rédaction de Tabouleinfos.com.
Depuis Montpellier où il réside, il nous a fait savoir que : « J’ai très mal. Je regrette beaucoup de ce que j’avais dit à son égard. C’était la personne qu’il fallait pour la Guinée. Si je pouvais supprimer ce son, j’allais le faire. Mais ce qui est fait, est fait.», a-t-il regretté.
Pour rappel, capitaine Dadis Camara a été le chef de la junte militaire CNDD qui a pris le pouvoir après la mort de Lansana Conté. Suite à ce coup d’Etat, il est autoproclamé président de la République de Guinée le 24 décembre 2008. Le 3 décembre 2009, il a été victime d’une tentative d’assassinat au camp militaire Koundara par son aide de camp. Blessé à la tête et au cou, il a été hospitalisé au Maroc puis au Burkina Faso. Pour des raisons sanitaires, il renonce au pouvoir le 15 janvier 2010 en laissant le Général Sékouba Konaté poursuivre la transition.
A souligner que, la confession de Jah Foul est venue à un moment où Capitaine Dadis Camara a besoin plus de soutiens. Depuis le mercredi 28 septembre 2022, l’ancien président Guinéen et d’autres accusés sont derrière les barreaux pour le procès des massacres du 28 septembre 2009. Ces événements douloureux font suite à une manifestation organisée par les partis politiques pour s’opposer à la candidature à la présidentielle du chef de la junte militaire. Au stade du 28 septembre, 157 personnes ont été tuées, une centaine de blessées et des femmes violées.
Pour mieux comprendre les raisons de la confession de ce MC de la old school, réécoutez cette chanson qui a pour titre ‘’Quitte le pouvoir’’.
Aboubacar Fodé Bangoura
