Réglementer la billetterie dans le monde du spectacle vivant en Guinée, est le nouveau défi à relever par l’Agence Guinéenne de Spectacle (AGS) pour ce nouvel an 2021. Une loi qui sera votée pour connaitre le nombre de spectateurs ou de places avant le jour de chaque événement qui se tiendra sur l’ensemble du territoire national.
L’annonce a été faite par la directrice générale de cette autorité de régulation des spectacles en Guinée. Dans l’intervention de Sayon Bamba sur les ondes de Djama TV au compte de l’émission ‘’On refait le monde’’, elle a rappelé quelques désagréments liés à la commercialisation des tickets par les organisateurs lors des différents concerts.
« J’ai été victime de ce genre de cas. Parce que l’année dernière, j’ai eu des plaintes à l’Agence Guinéenne de Spectacle. C’est ce qui a valu l’annulation de la licence d’un organisateur qui a vendu plus de tickets que prévu.», a-t-elle expliqué.
Poursuivant, elle a laissé entendre que : « Cette année, le grand défi c’est de faire une loi par rapport à la billetterie pour centraliser la fabrication des billets et connaitre d’avance le nombre de place pour être au contrôle des billets. Parce que la plupart des organisateurs déclarent un certain nombre de billets, puis après au moment de l’exécution quand ils voient qu’il y a la demande, ils entassent sans avoir de place. Il faut encore un contrôle plus serré…», déclare la directrice générale de l’Agence Guinéenne de Spectacle.
Selon elle, il y a des organisateurs qui sont très sérieux. Il y a des activités qui se sont tenues et elles se sont très bien passées sur deux jours…
« Il y en a d’autres qui ont voulu… j’ai envie de dire que c’est de l’arnaque, mais ces arnaques ce n’est pas sur l’instant qu’on peut faire quelque chose. Parce qu’au moment où on exécute une activité, on ne peut rien faire. C’est au sortir de cette activité que nous allons prendre des décisions qu’il faut par rapport à des organisateurs… Ces décisions ont été déjà prises, elles vont arriver très bientôt par rapport à certaines structures qui ont outrepassé leurs compétences…», dit-elle.
Pour Sayon Bamba, si les gens ne se plaignent pas et acceptent leurs conditions lors des événements, l’Agence Guinéenne de Spectacle aura du mal à travailler.
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« Les lieux de spectacles ne nous appartiennent pas… Si les propriétaires des lieux font des contrats libres avec les organisateurs libres d’occuper quand ils veulent alors que dans certains pays le lieu peut accueillir deux ou trois activités le même jour en tenant en compte d’un crénom horaire…», a-t-elle déploré.
Aboubacar Fodé Bangoura