Une excursion de deux jours sur le fleuve Niger vous permettra de revivre la faune ichtyologique. En substance, visitez les villages et campements des pêcheurs dans l’itinéraire. Au delà de tout, le circuit vous offre l’impact de la société sur le fleuve Niger dans la commune urbaine de Faranah.
Les réalités de l’état de dégradation très poussé du fleuve Niger. L’équipe de tabouleinfos.com s’est rendue la semaine dernière sur le site pour toucher du doigt le niveau de dégradation très poussé et alarmant sur le fleuve Niger dû aux actions de l’homme tant à disparaître si rien n’est fait pour lutter contre ce fléau.
Lisez plutôt !
En République de Guinée, plus particulièrement dans la commune urbaine de Faranah, suite à la méconnaissance du rôle que joue le fleuve Niger dans la vie de la population, les influences humaines sur l’ichtyofaune ne cessent d’augmenter. Chose qui pourrait engendrer la régression, la migration ou la disparition de certaines espèces. Parmi tant d’autres, nous pouvons considérer les activités principales comme : la pêche, l’élevage, l’agriculture, le maraîchage, sur les berges, le rejet des ordures ménagères dans les abords, la déforestation sont des facteurs qui agissent sur l’ichtyofaune de ce milieu.
Evaluation du niveau de dégradation et d’épuisement de l’ichtyofaune du fleuve Niger !
En Afrique de l’ouest, plus la moitié des ressources naturelles subissent de fortes dégradations dues aux activités anthropiques d’origines diverses. En Guinée, plus particulièrement dans la commune urbaine de Faranah, le fleuve Niger est victime des effets anthropiques qui engendrent une forte modification de ses caractéristiques hydrologiques, son habitat naturel à travers l’utilisation des produits chimiques (engrais minéraux, pesticide ,herbicide) en agriculture, la déforestation, l’utilisation des engins prohibés en pêche par certaines techniques de pêche illicites (le dynamitage, le narcose, les filets fantômes), la fabrication des briques cuites sur les berges, l’extraction du sable dans les abords, l’occupation anarchique des rives du cours d’eau qui contribuent à la dégradation, à la modification de l’habitat, à la réduction du niveau d’eau, à la destruction des milieux de reproduction, de zones d’écloserie qui ont un effet très dangereux sur la ressource ichtyologique en causant la migration, la régression voire la disparition de certaines espèces. Or toute modification de l’habitat naturel constitue l’une des menaces les plus épineuses des ressources ichtyologiques.
Du point de vue géomorphologique !
Le relief de la ville de Faranah se présentant comme un vaste plateau entaillé de plaines et parsemé de collines favorisant, au niveau des versants, le ruissellement. Les pentes fortes et leur substrat argileux et imperméable accélèrent le ruissellement des eaux et sa concentration dans le réseau hydrographique qui traverse parfois des zones urbaines.
Le fleuve Niger situé au pied du Mont Loura entre la Guinée et la Sierra Léone. D’une longueur de 4200 km. Il traverse les pays suivants : la Guinée, la Sierra Leone, le mali, le Niger, le Burkina-Faso et le Nigeria. Mais avec ses affluents, au lieu de six (6) pays c’est désormais neuf (9) pays arrosés par ce fleuve, le Cameroun, le Bénin et le Togo. Le fleuve Niger est le 3ème grand fleuve de l’Afrique après le fleuve Congo et le Nil.
Mais avec ses affluents, son bassin versant intéresse aussi le Tchad, le Cameroun, le Bénin, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire. Neuf (9) pays sont donc concernés par les ressources en eau du Niger. Sur les 40 premiers kilomètres, sa pente est très forte (7,5 m/km). Jusqu’à Faranah (3200 km2) la pente atteint 30 cm/km, malgré de nombreux méandres dans une vaste plaine d’inondation. Le module du Niger est alors de 73 m3/s pour une pluviométrie voisine de 1900 mm. Après Faranah, cette pente se maintient avec l’apport en rive gauche de petits affluents issus du Fouta à pente importante. Juste après le confluent en rive droite du Mafou (3750 km2 au confluent, très forte pente de 2m/km durant les 100 premiers km). Le Niger chute d’une dizaine de mètres par une série d’imposants rapides. Le Niger gardera jusqu’à Bamako le même aspect : berges de 5 à 6 mètres, plaine d’inondation notable, courbes à grand rayon, îles multiples. Avec une pente qui reste voisine de 12 cm/km. Peu après le confluent du Mafou, il passe à Kouroussa (16560 km2), où son module est voisin de 240 m3/s, pour une pluviométrie annuelle de 1500 mm. Le Niger reçoit alors tour à tour le Niandan et le Milo en rive droite, puis le Tinkisso à gauche. II passe alors à la station de Tiguibery (67600 km2), puis celle de Dialakoro (68330 km2) peu avant de quitter la Guinée, où son module est voisin de IBO m3/s. pour une pluviométrie voisine de 1450 mm. Les crues annuelles qui arrivent fin septembre ont dépassé 5300 m3/s à Tiguibéry et 7200 m3/s à Dialakoro début octobre 1967.
Contrainte sur le fleuve Niger !
Les eaux usées issues des ménages des laboratoires et centres médicaux, des garages d’automobiles, des industries (alimentaires, cuirs et peaux, habillement, cosmétiques.) Depuis des décennies, le fleuve Niger est menacé de disparition par les actions anthropiques de l’Homme. Le constat révèle qu’il présente un état de dégradation très poussé et alarmant dû aux actions de l’homme. Cela par le fait du déboisement le long de la galerie de forets; la confection des briques à terre stable le long des berges.
Plus loin, l’exploitation anarchique du lit par les camions bennes pour le sable. Ces exploitations de sable emploient dans le lit toute sorte de bois et objets usés facilitant le passage de leur camion, provoquant ainsi l’ensablement.
Tous ces facteurs ont des conséquences néfastes sur l’ichtyofaune du fleuve Niger. Ils entrainent non seulement la dégradation des berges, la modification de l’habitat naturel du fleuve, à la réduction du débit et du niveau d’eau, mais aussi et à la régression et la disparition de la faune aquatique.
Le contenu des caniveaux, les déchets disposés de part et d’autre de la ville en période de crue du fleuve ou de pluie sont en grande partie immergés dans l’eau qui coule vers le fleuve.
Les écosystèmes fluviaux sont susceptibles d’évoluer sous l’impact de nombreux facteurs globaux et locaux (par exemple, les changements climatiques, la canalisation des rivières, les barrages, les prélèvements d’eau, l’utilisation des terres, les forêts de compensation, la pollution urbaine et industrielle). Ils sont aussi indirectement altérés par des facteurs de stress qui se produisent sur les tronçons en amont de leur bassin versant.
Le développement de l’agriculture avec l’utilisation d’engrais d’origine chimique pourrait rendre les eaux très vulnérables et les exposer à une importante pollution. Les activités agricoles (utilisation de fertilisants, simplification du paysage, mécanisation, drainage mal géré) contribuent à une eutrophisation. Ceci correspond à la transformation d’un écosystème pauvre en nutriments en un écosystème riche en nutriments.
Nous estimons qu’il est grand temps de lutter contre ce fléau, une façon pour les autorités en charge de préserver l’écosystème du fleuve Niger, l’un des grands en Afrique menacé de disparition par les actions anthropiques de l’homme sur le fleuve Niger dans la commune urbaine de Faranah.
Facely Diawara depuis Faranah !