40 jeunes entrepreneurs culturels ont bénéficié d’une formation sur les techniques de montage et de recherche de financement des projets culturels et artistiques. La fin de cette session de formation a été sanctionnée par la remise des satisfécits aux participants, ce mercredi 15 novembre 2023.
Initiée par le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC) et exécutée par l’Agence Belge de Développement ENABEL avec le financement de l’Union Européenne, cette session de formation s’est tenue à Conakry durant deux mois dans le but de renforcer les capacités des 40 entrepreneurs culturels.
Ce programme dispensé par le cabinet Syl Consult-Togo, s’est déroulé en deux phases dont six modules par phase, à savoir : « la gestion d’entreprise culturelle, la technique de montage de dossier de demande de financement par secteur, les techniques de mobilisation des ressources et recherche de financement pour les projets artistiques-culturels et la gestion axée sur le réseautage, les techniques d’élaboration des modèles économiques viables, la planification et d’exécution d’activité dans le domaine artistique et culturel à travers un plan d’affaire solide et la technique de négociation et l’éducation financière».
A lire aussi : Conakry : Des entrepreneurs culturels en formation…
Selon le directeur général du Fonds de Développement des Arts et de la Culture, Malick Kébé : « L’idée qui a animé le FODAC à initier cette formation, c’est de permettre aux opérateurs culturels de pouvoir monter les dossiers de financement et d’aller rechercher des moyens pour l’accomplissement du secteur de la culture. Vous n’êtes pas sans savoir que sans structuration, il est quasiment impossible de pouvoir avoir des moyens au niveau des bailleurs mais également même au niveau du FODAC. Donc on s’est dit avant même de penser de parler de financement, il faut parler d’abord de la formation, de renforcement de leur capacité afin qu’il puisse monter des dossiers qui pourront être acceptés au niveau du FODAC mais également au niveau des autres structures de financement pour le développement du secteur de la culture », dit-il.
De son côté, le représentant de l’Agence Belge de Développement Enabel, Mohamed Kaba a fait savoir que : « La coopération culturelle permet aujourd’hui de faciliter tout ce qui est opportunité de financement. Mais il faut être outillé, il faut avoir les ressources qu’il faut, il faut avoir l’information qu’il faut d’où justement c’est ce qui a motivé ce programme de formation.»
Présent à cette cérémonie, le secrétaire général du ministère de la culture, du tourisme, et de l’artisanat a rappelé l’importance de cette formation aux bénéficiaires. « Ce que vous venez de bénéficier, à votre place, je prendrai ça à la place de 50 millions. Parce que 5 millions je peux certes mener une action avec mais cette formation si vous l’appliquez, vous allez drainer des milliards demain. Parce que désormais vous avez des capacités de concevoir des projets, vous avez la capacité d’analyser votre marché, donc de situer votre produit sur le marché, vous avez des capacités de tirer un business plan qui va vous permettre de savoir ce dans quoi je pars. Est-ce qu’il y a une rentabilité attendue ou pas. Vous avez désormais de l’information, mais une orientation claire et précise de savoir comment démarcher pour trouver des financements et où il faut partir pour trouver des financements. Je souhaite que vous utilisiez toute la connaissance acquise et les compétences acquises pendant ces jours-ci pour saisir ces opportunités. Nous souhaitons vous voir dans les prochains mois, les prochaines années de grands entrepreneurs…», a souligné Faya François Bourouno.
Aboubacar Fodé Bangoura
