Le dimanche 9 janvier dernier à Accra, la CEDEAO a placé le Mali sous embargo en guise de sanction contre la junte au pouvoir depuis août 2020. Suite à cela, le rappeur franco-malien Mokobe est intervenu sur facebook en plaidant pour que « ces décisions soient revues et de donner du temps a la transition pour s’organiser afin que les élections puissent avoir lieu ». A la même occasion, il a appelé le peuple malien d’être fort et patient.
Lors de la rencontre à huis-clos des dirigeants de la CEDEAO, ils ont décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional. Mais aussi suspendre les échanges commerciaux, excepter les produits de première nécessité. La CEDEAO n’hésitera pas à couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ces différentes sanctions contre le pays natal de Mokobe, ne le laissent pas indifférent.
Sur facebook, le rappeur s’est adressé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et à ses compatriotes.
« Chères africaines, chers africains
J’ai appris avec stupéfaction la décision de la CEDEAO d’imposer un embargo au peuple malien avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes, ainsi que la suspension de transactions commerciales.
Les maliennes et les maliens ne méritent vraiment pas ça. Nous savons que ces décisions politiques n’entachera en rien la fraternité que les maliens ont avec les peuples des pays de la CEDEAO.
Mais ces décisions vont impacter la population malienne qui travaille dur chaque jour dignement pour subvenir à ses besoins.
Je demande solennellement à ce que ces décisions soient revues et de donner du temps a la transition pour s’organiser afin que les élections puissent avoir lieu.
Il faut être logique et poser des bases solides pour que le Mali puisse avancer.
À tous les frères et sœurs maliens, soyons forts et patients. Nous sommes un peuple solidaire et si Dieu veut nous sortirons la tête haute de cette épreuve.
Nous savons que nous pouvons compter sur le soutien des peuples voisins et de toutes les personnes qui n’acceptent pas l’injustice, et la plupart sont indignés tout comme nous…», a écrit Mokobe.
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