La semaine dernière, Takana Zion était devant les médias pour parler de son concert de juin 2025 à l’Olympia de Paris. Au cours de cette rencontre, le reggae man guinéen a dénoncé le fait de « soutenir d’autres artistes plus que nos artistes… sinon il y a beaucoup de talent en Guinée.»
Ces propos font suite à une sollicitation de Takana Zion à l’endroit des journalistes et des influenceurs guinéens afin de s’impliquer pour la réussite de son événement, du 14 juin 2025 à l’Olympia de Paris. Dans son intervention, il a souligné que : « Il est de notre habitude souvent de soutenir d’autres artistes plus que les nôtres. Je pense que cela est un complexe du guinéen sinon il y a beaucoup de talent en Guinée. Takana n’est pas le meilleur chanteur en Guinée. Je ne suis pas le plus fort, mais à travers la bénédiction de Dieu, j’ai quitté très tôt mes parents pour aller à Bamako…», a déploré Mangana.
Parlant de son aventure musicale de Conakry au Mali, il laissé entendre que : « Au moment où je quittais la Guinée à l’âge de 17 à 18 ans, j’avais un album avec Benedi Record. Dieu ne m’a pas permis de sortir cet album, parce que j’étais si jeune et innocent. Le fait d’aller à Bamako et rencontrer Tiken Jah Fakoly et Manjul, ils m’ont permis de rencontrer d’autres musiciens. Cela m’a permis d’avoir une certaine ouverture d’esprit par rapport à la musique.», a rappelé l’artiste.
Poursuivant : « Alors quand je quittais ici, les artistes sortaient des albums soit chaque trois, cinq ans. Le fait de partir à Bamako m’a ouvert les yeux sur le sound system en Jamaïque et d’avoir une vision sur ce que faisaient les Sizzla Kalonji, Capleton et d’autres artistes emblématiques du reggae qui sortaient des tubes après des tubes. Chaque jour, ils produisent, parce que l’industrie musicale est forte dans ce pays… A la suite de ZION PROPHET, j’ai commencé à enchaîner avec les BLACK MAFIA 1, 2, 3,4… Je produisais continuellement des sons qui n’étaient forcément pas vendus. On les sortait par plaisir et pour l’amour de la musique.», a expliqué Takana Zion.
Aboubacar Fodé Bangoura
