Festival Lassiry Graffiti : Retour sur la 5e édition

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Du 17 au 27 avril dernier, la région de Boke a accueilli la cinquième édition du festival Lassiry Graffiti. Une initiative de l’ONG “Guinée-Challenge” placée sous le thème de la « Sauvegarde du patrimoine et de la paix sociale ».

Après le passage de cet événement dans les villes de Boke, Sangarédi et Kamsar, l’ONG “Guinée-Challenge” a animé un point de presse à la maison des jeunes de Nongo (Ratoma), le lundi 1er mai 2023. Objectif, faire le compte-rendu de cette cinquième édition.

A cette occasion, le coordinateur du festival a rappelé ce que Lassiry Graffiti a pu apporter à la Guinée. « On a fait cinq ans de galère, cinq ans de combat pour imposer le graffiti. Mais aujourd’hui, Dieu merci ça devient un patrimoine national. Parce que tous les Guinéens se retrouvent dans le Festival Lassiri Graffiti. On a marqué Conakry et aujourd’hui, beaucoup de personnes nous appellent pour faire ça dans les maisons. La cinquième édition,  on est parti à Sangarédi, on a travaillé parce qu’on s’est dit qu’on a beaucoup fait à Conakry donc on va aller à l’intérieur du pays faire le festival et le Graffiti et faire des formations des jeunes aussi.», a souligné Mbaye Aissatou Fall.

Durant les deux semaines de festivité, l’ONG “Guinée-Challenge” : « a formé 14 jeunes en graffiti, marketing digital, des entrepreneurs artisanaux qui ont du talent, mais ils n’arrivent pas à vendre. On voulait faire 5 villes mais par manque de moyens on a fait 5 jours à Sangarédi, 5 jours à Boké, 5 jours à Kamsar où on a fait deux jours de concert où on a reçu au minimum 5 mille personnes par jour », a-t-il ajouté.

Présent à cette cérémonie, l’humoriste et représentant de la culture au Conseil national de la transition (CNT), Mamadou Thug a profité de l’occasion en lançant un appel à l’endroit des autorités. « On ne peut pas se réveiller un beau matin et se dire artiste. C’est pourquoi, il faut mettre beaucoup d’argent dans la formation et de surcroît offrir des bourses aux artistes. Parce que quand on parle de culture dans ce pays, les gens voient toujours la musique. Ça ne m’énerve pas mais j’ai envie qu’à côté de la musique, qu’on voit la peinture, la sculpture, la mode, qu’on voit l’humour, le théâtre, la danse…faut qu’on ait une école de métiers pour que les jeunes soient formés parce que c’est un processus »

Avec ce festival, l’ONG Guinée-Challenge compte toucher les autres villes de l’intérieur du pays pour former plus de jeunes au métier de graffiti.  

Aboubacar Fode Bangoura

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