Célébration du 8 Mars : La femme diola célébrée à travers sa culture

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Ce 8 mars 2024, l’humanité a célébré la journée internationale des Droits des femmes. En Guinée, cette journée a été mise à profit par la communauté diola en célébrant la femme à travers la culture.

Méconnue par une grande partie de la population Guinéenne, les diolas ou yolas est une communauté qui vit dans la préfecture de Sansalé à Boké. En dehors de la Guinée, elle se trouve au Sénégal, Guinée-Bissau, Gambie, Niger…

Concernant cette manifestation artistique et culturelle tenue à la maison des jeunes de Taouyah, elle a été organisée par Abou Bakr à travers l’association Mouvement Jeune Occupe (MJO) et le centre de formation, Parlo Art de Guinée. Comme tête d’affiche, Masta Po venu de la Guinée Bissau en compagnie d’une forte délégation de la communauté diola de ce pays.

« Ma mission principale, c’est de faire connaitre la culture diola dans le monde entier. C’est pourquoi je suis là pour une prestation artistique. Parce que j’ai constaté que cette culture est méconnue en Guinée. », a déclaré Moussa Gassama (Masta Po).

Valoriser la culture diola en mettant un accent particulier sur la femme, est l’objectif que s’est fixé l’initiateur de ce projet.

« J’ai choisi le 8 mars, parce qu’il faut mettre de la valer sur les femmes et les respecter. », a souligné Abou Bakr, artiste auteur, compositeur, chanteur et entrepreneur culturel. 

Parlant de la culture diabolo, il a laissé entendre que: « Je veux valoriser la culture diola. Je veux que la communauté diola montre sa culture, parce qu’elle a une culture très riche. Mais elle n’est pas connue. Elle est délaissée par les diolas. Il n’y a personne qui s’est adonnée pour ressortir son image au monde entier. En tant qu’artiste et entrepreneur culturel, je me suis dit qu’il faut ressortir cette culture. C’est dans ce cadre que j’ai invité la communauté à cette cérémonie. », a affirmé Abou Bakr.

Puis d’ajouter :  » La vision est large. On a commencé le combat nationalement et on veut que ça soit international. Parce qu’on compte les yola dans les autres pays, notamment : le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Niger… Tous ces pays ont pris leurs sources en Guinée. Quand tu pars à Badiar, Koundara et Faranah… les yola ont leur source là-bas, beaucoup ne le connaissent pas. On est parti cueillir toutes ces connaissances et venir en parler pour que ça soit à l’esprit de tout le monde. »

A la même occasion, l’initiateur de cet événement a présenté son centre de formation Parlo Art de Guinée qui est déjà opérationnel. Selon lui, ce projet est né pour former des artistes chanteurs déscolarisés dans les filières musique et musicologie, cinéma-audiovisuel, administration culturelle, le beau art.

« On a initié un projet basé sur le secteur culturel, parce qu’il nous le faut. On a besoin que la jeunes deviennent maîtres de leurs activités dans le secteur culturel. On a ouvert un centre de formation CFPAG (Centre de Formation Parlo Art de Guinée). Ce centre est là pour former la jeunesse. Quand elle perd l’école et la musique, qu’il y ait quelque part où se former.. Quand la jeunesse perd, toute la Guinée a perdu. C’est une école professionnelle dont la durée est de six mois de formation. »

Pour atteindre son objectif, il sollicite le soutien des bonnes volontés.

Aboubacar Fodé Bangoura

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