A Conakry, 40 jeunes entrepreneurs culturels sont en formation en techniques de montage et de recherche de financement des projets culturels et artistiques. Cette session de formation qui s’étendra sur une durée de 20 jours a été lancée par le Secrétaire Général du Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, ce vendredi 15 septembre 2023.
Cette session de formation initiée par le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC), vise à renforcer les capacités des entrepreneurs culturels. Selon le Directeur Général du FODAC, ce projet est le fruit d’un long processus de collaboration avec le programme 100% Créative de l’agence belge du développement ENABEL.
« La première session concerne 20 entrepreneurs porteurs de projets de zone spéciale de Conakry et durera 20 jours, du 14 septembre au 11 octobre 2023. La seconde débutera mi-octobre, pendant 20 jours également, connaîtra la participation des entrepreneurs culturels venus de divers horizons de l’intérieur du pays. À cet égard, durant ces périodes, les échanges porteront autour de plusieurs modules qui seront animés par des experts du cabinet Syl- Consult du Togo et des interventions du FODAC et le projet Guinée Créative, qui vont animer les thématiques sensibles qui porteront sur l’écosystème créatif de la Guinée.», a souligné Malick Kebe.
A cette occasion, le Secrétaire Général du Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat Faya François Bourouno a fait savoir que : « Cette formation est essentielle, parce qu’elle rime non seulement avec les orientations du gouvernement de transition. C’est 20 jours de formation, mais c’est tout un programme de licence. On est sûr que les acteurs vont sortir de cette formation avec des outils prêts à porter. Aux participants, vous avez le défi d’assimiler tous ces contenus. Vous avez le défi après cette formation de vous révéler comme de véritables entrepreneurs. La culture dispose de beaucoup d’opportunités dans l’écosystème en termes de financements. Il y’a beaucoup de financements. Ce qui manque aux entrepreneurs culturels, c’est ce que vous êtes en train de faire. Donc c’est un gap que nous sommes en train de combler. On espère qu’après cette formation, vous allez partir désormais chercher des financements, ramener ces financements, mettre en œuvre vos projets, gérer vos entreprises pour qu’elles soient des grandes entreprises dans notre pays », dit-il.
De son côté, Mohamed Kaba ne manque pas de mots pour exprimer sa satisfaction : « pour le projet Guinée créative de pouvoir conduire cette dynamique avec le FODAC pour à la fois positionner les acteurs et opérateurs culturels dans leurs trajectoires de croissance en tant qu’entreprises. Ce projet va permettre aux participants de capter les innombrables opportunités qui gravitent dans le secteur de la culture au niveau local, national et international. Ce projet nourrit trois ambitions. La première, c’est de pouvoir renforcer les acteurs culturels. La deuxième, c’est de pouvoir renforcer l’écosystème des industries culturelles et créatives en Guinée. Cela passe par l’accompagnement des incubateurs afin de permettre à ces entreprises de monter en compétence. Et la troisième ambition, c’est de travailler sur le climat des affaires. J’invite donc les participants à suivre et capitaliser pour positionner ce secteur comme un véritable levier de transformation économique comme on le voit un peu partout dans le monde.», a-t-il déclaré.
Heureux de prendre part à cette formation en qualité de participant, Mamadou Tahirou Diallo remercie les initiateurs de ce projet. « C’est une très bonne initiative pour nous les jeunes entrepreneurs culturels. C’est l’idéal de projet qi m’a animé à y prendre part entant que participant. Je m’attends à maîtriser les techniques de ces différents modules, parce qu’elle est très importante pour nous les acteurs culturels. Aujourd’hui, on ne peut pas parler de projet bancable ou générateur de revenu sans penser au financement, apprendre le b.a.ba du montage d’un dossier de financement au plus large pouvoir le défendre. Donc c’est une initiative qu’il faut saluer.», a-t-il conclu.
Aboubacar Fodé Bangoura