Crise de la kora dans la ville de Siguiri, impossible d’en trouver !

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C’est une information donnée par Sandra Vernerd, vice-présidente de la structure Namun Group. En séjour à Siguiri il y a de cela trois ans, la guinéo-allemande aurait sillonné toute la région en cherchant la kora à vendre sans rien trouver.

Présentement en Guinée avec le chanteur, musicien N’faly Kouyaté, Sandra Vernerd a profité d’une conférence de presse tenue à Conakry le vendredi dernier, pour exposer ce problème qu’elle avait détecté à Siguiri. Sans oublier le manque de relève dans la fabrication des instruments de musique très présents dans la culture guinéenne.

« Quand on a été en confinement en Siguiri, on a fait un choc culturel. On s’est rendu compte que même les joueurs de balafon commencent à disparaitre… ça fait trois ans qu’on a été à Siguiri. J’ai cherché une kora sur place, parce qu’on était venu sans kora. Mais il était impossible de trouver dans toute la région de Siguiri. Cela fait pleurer.», rappelle Sandra Vernerd.

Selon elle : « La fabrication des instruments, ce n’est pas forcement un métier comme on le voit éventuellement à l’étranger. Culturellement, c’est quelque chose qui est léguée de père en fils. Mais aujourd’hui, malheureusement la jeunesse est moins intéressée par les instruments traditionnels ou par des métiers où on ne gagne peut-être pas tous les jours de l’argent. Tout le monde a envie de vite gagner l’argent. C’est une réalité qui est très triste. C’est ce qui fait qu’il n’y a pas d’héritier. Il n’y a pas des gens qui s’intéressent à cela…», a déploré la vice-présidente de la structure Namun Group.

Pour la solution à ces différents problèmes, elle a fait savoir qu’il faut faire : « un travail de sensibilisation auprès de la nouvelle génération pour qu’elle se ré intéresse à leur culture et à la fabrication des instruments. Sinon ils disparaissent, parce qu’il n’y a pas de suite.»

Aboubacar Fodé Bangoura

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