Les structures Guinée Challenge et Guinée Ghetto Graft sont sur les préparatifs de la troisième édition du ‘’Festival Lassiry Graffiti’’, prévue du 15 au 25 décembre prochain à la maison des jeunes de Nongo. A quelques jours de sa tenue, l’équipe de Tabouleinfos.com a rencontré M’baye Aissatou Fall ‘’Lefa’’, coordinateur de cet événement.
M’baye Aissatou Fall, communément appelé ‘’Lefa’’ est l’administrateur général de la structure Guinée Challenge. Lors de notre rencontre, il s’est prêté à notre questionnaire concernant la troisième édition du ‘’Festival Lassiry Graffiti’’.
Ci-dessous, lisez cet entretien !
Tabouleinfos.com : Parlez-nous des préparatifs de la 3ème édition festival Lassiry Graffiti ?
M’baye Aissatou Fall : La 3ème édition du Festival Lassiry Graffiti se prépare bien. Depuis le début de cette année, on a déposé les dossiers de sponsoring un peu partout…Mais Corona est venu tout bousculer. On n’a pas pu faire les activités qu’on avait prévues pour l’année 2020. On a pu faire notre troisième activité qui est le carnaval de la santé. Avec quelques partenaires qui nous accompagnent, on a commencé à faire la sensibilisation dans la ville de Conakry et à l’intérieur du pays. Comme la fin d’année est arrivée, la maladie a un peu baissé et les activités ont repris. On a décidé de faire la troisième édition du festival Lassiry Graffiti pour impacter tout ce qui se passe dans notre pays. Les préparatifs, on est à 80%. Le 10 décembre dernier, on a commencé la formation en graffiti…On a anticipé cette formation pour permettre à ceux qui la suivront de faire les murs avec nous. Mais jusqu’à présent, on n‘a pas d’annonceurs. On évolue avec nos propres moyens.
Tabouleinfos.com : Quel objectif vise ce festival ?
M’baye Aissatou Fall : L’objectif premier de ce festival est de valoriser la culture urbaine, notamment le graffiti. Le mettre au centre du développement de la Guinée à travers l’impacte qu’on pose avec notre graffiti, en nettoyant les endroits et mettre des images propres à la Guinée. Il y a d’autres objectifs aussi, tels que : donner une plateforme à tout ce qui est mouvement urbain dans un lieu. Secondo, donner de la force et que chacun fait son art, mais donner de l’opportunité à la jeunesse guinéenne de venir bénéficier des formations, connaître l’importance de ce qu’elle fait dans les différents domaines. Troisième, c’est d’offrir une autre plateforme à tous ceux qui font du consommons guinéen de venir exposer leurs produits et les vendre.
Tabouleinfos.com : Quelle sera la particularité de cette 3ème édition par rapport aux éditions précédentes ?
M’baye Aissatou Fall : La particularité de cette troisième édition par rapport aux précédentes est énorme. On a dix (10) formations, rien que pour les jeunes guinéens. L’année passée, on a fait les murs nous-mêmes. On va former assez de jeunes. Les murs seront faits à 70% par ces jeunes. On va les assister et les corriger. Cela va leur donner l’amour pour le graffiti. Quant à l’année passée, on n’a pas donné des formations pratiques. Cette édition, il y a deux types de formations pour les artistes : en danse, rap, slam et en stand up. ‘’Inch Allah’’, l’année à venir, on va former les DJ, les rouleurs… Le deuxième type de formation, est purement commercial. Il faut aider ces artistes ou ceux qui les managent à booster le talent de leurs artistes à travers des formations en fonction commerciale, service à la clientèle, marketing digital et une formation bonus en leadership féminin.
Tabouleinfos.com : Quelles sont les perspectives du festival Lassiry Graffiti après cette 3ème édition ?
M’baye Aissatou Fall : les perspectives du festival Lassiry Graffiti après la 3ème édition pour les années qui vont suivre. Ce festival se veut une école urbaine qui va permettre à tous les jeunes qui sont dans le mouvement urbain et souhaitent entreprendre de venir chaque année acquérir des connaissances qui pourront les aider à se professionnaliser. Mais aussi booster ce qu’ils font à travers les réseaux sociaux, les ‘’be to be’’. Le festival a trop à donner à la population guinéenne. Tels que : l’engagement citoyen, impliquer les communautés à nettoyer leurs localités, les impliquer dans leur propre développement et impliquer la jeunesse à prendre son destin en main. Les années à venir seront meilleures.
Tabouleinfos.com : Que comptez-vous faire dans cinq ans à travers cet événement ?
M’baye Aissatou Fall : Dans cinq ans, on aura fait les cinq commune de Conakry et sortir de la capitale. Notre souhait avant la cinquième année, c’est d’avoir un centre culturel 100% urbain où on formera les jeunes pour des métiers de l’art urbain et autres.
Aboubacar Fodé Bangoura