Le 19 juillet 2017, Barbara Weldens se produisait sur la scène du festival Léo Ferré à Gourdon, dans le Lot, lorsqu’elle s’est effondrée. Âgée de 35 ans et enceinte de six mois, la chanteuse était victime d’une électrocution. Ce jeudi, le tribunal correctionnel de Cahors a condamné à dix-huit mois avec sursis l’intermittent qui était en charge de l’éclairage ce soir-là. Ce dernier, qui n’avait pas suivi de formation en électricité mais exerçait depuis trente ans, a aussi écopé d’une interdiction de travailler en tant qu’intermittent du spectacle durant cinq ans.
Les Amis de la Butte, l’association organisatrice a, elle, été condamnée à 20.000 euros d’amende avec sursis. Les juges ont par contre relaxé l’intermittent en charge du son, aussi présent sur le banc des accusés en décembre dernier lors du procès pour « homicide involontaire ».
L’enquête sur le décès de la jeune femme avait révélé des « dysfonctionnements électriques », ainsi que du matériel « obsolète ». Elle avait démontré qu’un câble relié au micro avait une soudure « mal faite » ainsi qu’un projecteur « vicié » étaient à l’origine de l’accident.
« Une condamnation pour l’exemplarité »
« Cette mort a été un immense révélateur pour tous les techniciens du spectacle dans la France entière. […] Il faut que ce soit un immense avertissement », a réagi Me Denis Boucharinc, l’avocat des proches de la chanteuse qui a précisé qu’il « fallait une condamnation sans accabler personne, pour l’exemplarité ».
Pour l’éclairagiste, cette décision « clôture l’histoire, c’était le plus important », a-t-il déclaré à la sortie du tribunal, indiquant qu’il avait déjà arrêté de travailler dans ce secteur d’activité.
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