La Fédération des Entreprises Culturelles et Économiques de Guinée (FECEG) n’a pas tardé à réagir après la cérémonie de présentation de la politique générale du Gouvernement de la quatrième République. Lors de cet événement qui s’est tenu, ce mercredi 7 avril à l’Assemblée nationale, le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana a parlé des difficultés que traversent les opérateurs culturels guinéens.
Pour répondre à cette sortie du chef du gouvernement, le président de la Fédération des Entreprises Culturelles et Économiques de Guinée, Ibrahim C s’est exprimé dans un communiqué adressé à la rédaction de Tabouleinfos.
Ci-dessous, lisez la réaction d’Ibrahim C, président de cette association.
« C’est avec beaucoup d’intérêt et d’empressement que nous avons écouté le discours de politique générale du gouvernement lu par son excellence le Premier Ministre devant l’assemblée du peuple.
Nous saluons, le fait que contrairement à la fois dernière, le Premier Ministre ait pensé au secteur culturel. C’est une bonne chose. Cela prouve, la prise en compte de la culture de façon générale, dans la politique que va mener le gouvernement en cette année 2021.
Par contre, nous nous attendions à des mesures plus concrètes, même si nous saluons l’engagement de l’Etat à dédommager les entreprises du secteur dont les spectacles ont été annulés.
Nous avons d’ailleurs appris que plus de 80% des dossiers concernant ce point précis a été rejeté. Avec pour les plus chanceux, seulement une infime partie des dépenses à rembourser. Nous y reviendrons ultérieurement. Cela est bien insuffisant aux vues de la léthargie dans laquelle nos entreprises sont en cette période de COVID.
Il faudrait qu’ensemble, nous puissions trouver un plan de maintien de nos emplois déjà dans un premier temps, mais aussi un plan de soutien à la relance de notre secteur.
Il faut rappeler que seul notre secteur a vu ses activités complètement suspendues, des pertes d’emplois, des entreprises qui mettent la clé sous la porte, et cela affecte des milliers de famille et de jeunes guinéens. Il est donc urgent et important que le gouvernement accompagne le secteur culturel.
Nous saluons ce ‘mini’ dédommagement, mais en ces temps fragiles c’est tout le mécanisme de fonctionnement de la culture qui est à repenser: l’accompagnement financier et technique, les impacts, retombées etc.
Fort heureusement, le Premier Ministre dit qu’il reste à notre écoute. Nous profitons de cette oreille tendue, pour lui dire au Premier Ministre que les dossiers urgents restent:
1- le dédommagement des entreprises culturelles directement impactées par l’annulation des spectacles programmés et dont la publicité et la communication avaient déjà été largement faîtes.
2- la mise en place d’un fonds d’accompagnement à la structuration pour sauver les entreprises et les aider à se développer en cette période de crise
3- l’alimentation du Fodac pour soutenir les créations.
Cela urge.
Pour le reste et comme je viens de le rappeler, nous sommes à la disposition du gouvernement pour réfléchir aux voies et moyens pouvant nous permettre de sauver nos emplois et participer de façon plus efficace à l’avènement d’une véritable industrie culturelle dans notre pays.
Et déjà le décret d’application de la loi sur la propriété littéraire et artistique, donc entre autre du droit d’auteur, votée depuis le 07 juin 2019 serait un bon début.
Il faudrait aussi penser à la finalisation de la loi sur le statut de l’artiste.»
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