Manu Dibango : un an après sa mort, son héritage divise

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Le saxophoniste camerounais Manu Dibango est mort depuis un an mais les questions liées à son héritage, en particulier celui de ses œuvres, n’ont toujours pas été réglées. Sa cousine, qui était aussi sa manageuse, et ses enfants sont en conflit.

Manu Dibango alias Papy Groove est mort du Covid-19 le 24 mars 2020. Le saxophoniste camerounais est l’un des premiers artistes célèbres à avoir succombé au coronavirus. Plus d’un an après sa disparition, la bataille fait toujours rage autour de son héritage. Ses quatre enfants et sa seconde épouse sont en guerre avec Claire Diboa, sa cousine mais aussi sa dernière manageuse, accusée d’exploiter son œuvre sans l’autorisation de ses ayants droits.

« Aucune autorisation en concertation avec les héritiers n’a été donnée pour toutes exploitations depuis un an et pour toutes commémorations en 2020 et futures », a indiqué Me Michel-Gabriel, l’avocat de Georgia Dibango, la fille aînée du défunt musicien, auprès du Parisien. Des poursuites sont même envisagées. Les protagonistes sont en désaccord depuis la mort de Manu Dibango. Mais le conflit entre eux a pris une autre tournure à la diffusion du documentaire Tonton Manu le 24 mars dernier et après la réédition de son album Afrovision.

« Tout cela sort sans notre accord et alors que la succession n’est toujours pas réglée », a déclaré Georgia Dibango. Et d’ajouter : « J’ai attendu que notre année de deuil s’achève pour m’exprimer. (…)   »Il faut que ce désordre cesse. »

« Je fais juste en sorte qu’il ne meure pas »

Acculée, Claire Diboa assure ne pas avoir de mauvaises intentions. « Je n’exploite rien, je fais juste en sorte qu’il ne meure pas », s’est-elle ainsi justifiée dans Le Parisien, ne souhaitant pas trop s’épancher sur les démarches des enfants de son cousin pour ne « pas mettre de l’huile sur le feu ».

Outre l’artiste, Manu Dibango était un homme apprécié et reconnu pour ses qualités humaines. En France, il avait tissé des liens d’amitié très forts avec Yannick Noah, Josiane Balasko ou encore Jamel Debbouze et Melissa Theuriau. En 2008, il était d’ailleurs au mariage du couple formé par l’humoriste et la journaliste. La soirée était privée mais cela ne fait aucun doute : Soul Makossa, son morceau repris à travers le monde, a forcément été joué.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

A lire sur : gala.fr

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