De la scène à l’audiovisuel : Retour sur le parcours de l’artiste Dahaadi (Entretien)

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Loin des projecteurs depuis plusieurs années, Dahaadi est récemment intervenu chez Tabouleinfos.com. Auteur du célèbre titre ‘’Wara Sènè’’ extrait de la compil ‘’Embargo’’ sortie en 2002, cet artiste-auteur-compositeur évolue présentement dans l’audiovisuel.

Au micro de notre équipe, cet actuel Directeur technique de Kaback TV est revenu sur son aventure musicale. Il a également profité de cette sortie médiatique pour parler de son retour au devant de la scène avec un nouvel album. En sa qualité d’homme de culture, Dahaadi n’a pas manqué de conseils à l’endroit de la nouvelle génération d’artistes chanteurs Guinéens pour la valorisation de nos rythmes et les instruments traditionnels de chez nous.

Lisez la première partie de cette interview !

Tabouleinfos : Présentez-vous à nos lecteurs

Dahaadi : C’est Sylla Dahaadi, artiste-auteur-compositeur, technicien et Directeur technique à Kaback TV.

Tabouleinfos : Retracez-nous votre parcours artistique musical !

Dahaadi : Quand on était petit, on avait commencé l’art par la danse à l’école. A cette époque, on organisait des compétitions entre les écoles. J’ai passé mon enfance à Kaloum. Chaque établissement choisissait ses danseurs et ses rappeurs. je dansais au compte de mon école. C’est suite à cela que je suis venu dans la musique.

J’ai deux albums sur le marché. Le premier ‘’Wara Sènè’’, je l’ai sorti en 2003 après la compilation ‘’Embargo’’. Le deuxième ‘’Lampoui Djama’’, je l’ai fait en 2007. C’est dans cet album que j’ai fait un featuring avec les Espoirs de Coronthie et le groupe Fac Alliance sur le remix du titre ‘’Souliers’’.  

Après la sortie de mon premier album en 2003, j’ai fait une tournée au Mali et au Burkina Faso… C’est à travers ces tournées que j’ai complété ma formation en audiovisuel. C’est ce que je pratique aujourd’hui… En réalité, la musique en Afrique est un loisir. Donc on ne peut pas se contenter seulement de la musique, il faut avoir un métier. A travers ce métier, j’ai fondé ma famille. Je suis père de trois (3) enfants. Mais c’est grâce à la musique que j’ai pu pratiquer ce travail. C’est pourquoi je ne peux pas abandonner la musique…   

Je fais de la musique moderne. Je ne fais pas du rap à 100%. J’ai travaillé avec un groupe Sénégalais BMG 44. Il faisait du rap hacord. C’était le groupe de Martal Cagoula. Ce dernier me disait toujours que le rap ne marche pas chez nous. Donc de ne pas faire ce genre musical.  »Au Sénégal, on a du mal à faire marcher certains de nos tubes si on ne critique pas d’une certaine manière. Tandis qu’en Afrique, on ne peut pas se mettre dans les critiques, parce que ça pourrait se répercuter sur ta carrière… » Finalement, à mon retour, j’ai adopté le slow, dancehall et autres genres musicaux.   

Tabouleinfos : Parlez-nous de votre single ‘’Wara Sènè’’ qui vous a révélé au grand public ?

Dahaadi : Je me suis inspiré sur une musique du groupe Sénégalais Toure Kunda. Le titre c’est ‘’Natalia’’. ‘’Wara Sènè’’ est un morceau que j’ai posé dans la compil ‘’Embargo’’ du groupe Fac Alliance. C’était en 2002. Ce n’était pas cette chanson que j’avais prévu pour la compilation. Mais quand je la composais, Mista X m’écoutait. C’est ainsi qu’il m’a dit qu’il préfère que je chante ce titre dans la compil. Je n’avais pas trop confiance en ce titre. Il m’a convaincu et on a enregistré le morceau. Trois jours après, il me l’a fait écouter et il m’a fait savoir que ce titre sera le meilleur de la compilation. Ça ne m’a pas pris la tête, parce que j’avais proposé un morceau rap pour ce projet…

Tabouleinfos : Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre du recul dans la musique ?

Dahaadi : Dans la tête, ce n’est pas une retraite. Parce que je me prépare toujours. Je suis toujours dans la musique. Le métier que je pratique fonctionne la musique. Je réalise des clips vidéo, des spots publicitaires et des films. J’ai essayé de rester dans le milieu culturel pour ne pas être loin de la musique. En ce qui concerne ma carrière musicale, je me prépare pour le retour. J’avais annoncé mon retour, mais cela a coïncidé à un voyage. J’étais parti pour une formation. Ce projet m’a pris huit (8) mois. A mon retour, j’avais quelques affaires à résoudre. C’est ce qui m’avait empêché. Je serai bientôt de retour.

Tabouleinfos : Qu’est-ce qui anime votre passion au plus profond aujourd’hui ?

Dahaadi : L’audiovisuel est devenu une passion pour moi, parce que je le pratique depuis 2004. J’ai commencé par la RTG Boulbinet… Je suis reparti au Mali là où j’ai travaillé à ORTM pendant un petit temps. Je suis parti au Burkina…

A suivre…

Aboubacar Fodé BANGOURA et Facely DIAWARA

 

 

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