Hamed Keïta : L’opérateur culturel se lance en politique et prend la tête du parti UDPG

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L’acteur culturel Hamed Keïta, est le nouveau président du parti Union pour la Démocratie et le Progrès de la Guinée (UDPG). Il a bénéficié de la confiance de ses pairs. Il succède à Étienne Fode Keita à la tête de l’UDPG.

Jusque là homme de culture et le président directeur général (PDG) de la structure événementielle Tinkisso Record, Hamed Keita a officiellement pris les rênes du parti UDPG. Il fait ainsi  son entrée dans l’arène politique Guinéenne. Désormais, les militants de UDPG ont trouvé à leurs yeux M. Hamed Keïta qui aura la charge de diriger les destinées  du parti de l’UDPG (Union pour la Démocratie et le Progrès de la Guinée).

Après plusieurs sorties sur les réseaux sociaux aux côtés des hommes politiques, l’opérateur culturel Guinéen a décidé d’informer les internautes sur son projet en cours. « De la culture à la politique le pas est déjà franchi, mais je reste foncièrement un homme de culture car c’est ce qui me ressemble le mieux!!! Hamed Haffidjou Keita président UDPG Union pour la Démocratie et le Progrès de la Guinée », a-t-il précisé.

Pour connaitre les raisons de cette décision, la rédaction de Tabouleinfos.com a joint le nouvel homme politique. « A la question de s’avoir qu’est-ce qui m’a motivé de migrer dans la politique étant un acteur culturel. Je suis le fruit des années 90. Nous avons commencé à militer au sein du campus universitaire. Nous avons lutté pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Nous avons lutté pour la démocratie dans notre pays au moment où on ne parlait pas des droits de l’homme et de cours pénal international. Quand j’étais élève et étudiant, j’étais devant toutes les manifestations pour les revendications sociales. C’est dans ce contexte que nous avions été renvoyés de toutes les institutions d’enseignement supérieur du pays. C’est ainsi que j’ai quitté la Guinée pour aller en extérieur. En 2009, on a créé l’UDPG. Nous les étudiants qui avaient été renvoyés de des universités se sont réunis en Europe et on a créé ce parti. Je n’ai pas commencé aujourd’hui.», a rappelé le nouveau président de l’UDPG Hamed Keïta.

Pourquoi le choix maintenant ?

« Je pense qu’il est temps pour nous de nous engager dans le processus de démocratisation et de développement de notre pays. J’étais le vice président de l’UDPG. Vue que j’étais très actif, le président à juger nécessaire de me mettre au devant.», a souligné Hamed Keita.

Parlant de l’avenir de son événement annuel, le Festival des Arts de Guinée à Dabola, il nous a fait savoir que : « Le FESTARGUI, j’en ai beaucoup discuté avec mon équipe. On n’a pas envie de le laisser mourir, parce que c’est notre bébé. Mais on va garer ce côté festival itinérant qui est notre idée de base. On a déjà fini les repérages sur un autre site où on va bouger pour voir. On s’est aussi dit qu’il y a beaucoup d’événements en décembre. Donc si on ne va pas revoir pour trouver d’autres dates pour ne pas que tous les événements soient concentrés sur le mois de décembre. On peut bien les dispatcher sur l’année pour permettre au public Guinéen et d’ailleurs d’assister aux différents grands événements du pays. On a quatre activités en 2023 dont deux festivals et deux autres activités liées à des dates de célébration internationale.», a-t-il expliqué.

Selon lui : « Je suis dans la politique, je ne pourrai en ressortir, parce qu’il y a des causes à défendre. Je serai auprès des politiques comme le défenseur de la culture. C’est l’une de mes motivations d’ailleurs… Rien qu’avec la culture, ça peut nous rapporter beaucoup de devises. Parce que nous avons des jeunes talents…Si ma voix arrive à porter haut un jour, je porterai la voix de la culture avec fierté, bravoure et détermination. Je suis sûr qu’au même pied d’égalité que les minerais de la Guinée, la culture aussi peut nous apporter une grande plu valu. C’est incontestable. Sur le plan culturel, on n’a rien à envier à qui que ce soit dans le monde entier… Il ya beaucoup de potentialité qu’on n’a pas encore exploité.», a rassuré le boss de Tinkisso Record.

Pour terminer, il nous a confié que son manteau d’homme politique ne pourrait impacter celui de la culture. Car : « Le président Ahmed Sekou Touré était un homme de culture. Il a aidé la culture, en retour, la culture lui a aidé… Un homme de culture peut être un bon homme politique à condition qu’il ait la conviction. Parce que la politique c’est d’abord une question de conviction.»

Aboubacar Fodé BANGOURA

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