L’an 2 de la mort de Maître Barry : l’un de ses enfants se confie à Tabouleinfos

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26 juillet 2022 – 26 juillet 2024, cela fait deux ans jour pour jour nous quittait l’artiste Maître Barry. Le saxophoniste guinéen a rendu l’âme à l’hôpital de Lens (France) à l’âge de 79 ans. A l’occasion du deuxième anniversaire de sa disparition, la rédaction de Tabouleinfos a tendu son micro à l’un des héritiers du défunt.

Maître Barry ou Mamadou Aliou Barry à l’état civil, était le chef d’orchestre de la formation emblématique des Amazones de Guinée, du Kaloum Star de Conakry et de l’Afro Groove. Il est parti en laissant derrière lui une épouse et sept enfants dont trois filles et quatre garçons. Dans la matinée de ce vendredi 26 juillet, on s’est entretenu avec le benjamin de ses héritiers.

Ci-dessous, lisez cet entretien !

Tabouleinfos : Présentez-vous à nos lecteurs !
Je suis Barry Mohamed Oury, le 7eme et benjamin de feu Maître Barry. 

Tabouleinfo : Vous êtes l’un des enfants de Maître Barry. Que retenez-vous de votre feu père ?

Mon papa dont j’étais l’homonyme du sien fût un bel homme et tout simplement merveilleux pour tous ses proches et pour toute sa famille dans son ensemble qu’elle soit biologique ou culturelle. Je me souviens encore au début, c’est seulement pendant les vacances qu’on avait le droit d’aller le voir jouer. En tout cas pour nous les plus jeunes. Quelques temps après, je me retrouvais souvent avec mes aînés. C’est moi qui les conduisais aux événements de notre père. J’adorais cela, car je ne pouvais plus me passer de ces mélodies qui raisonnaient dans mon adolescence.

Tabouleinfos : Deux ans sans votre papa. Comment la famille parvient-elle à surmonter son absence ?

Aucune épreuve ne nous est survenue qui n’ait été humaine. DIEU est digne de confiance et l’obstacle ne sera jamais au-delà de nos forces, qu’à cela ne tienne, toute la famille y mettra son grain de sel afin que cette joie de vivre perdure dans la positivité par la grâce du tout puissant.

Tabouleinfos : Bénéficiez-vous les droits d’auteur de votre père depuis son décès ?

Monsieur, je crois que vous en saviez bien plus que nous comment ça se passe un peu dans ces gestions de droit d’auteur d’ici. Aucune nouvelle depuis là. En attendant que les choses se rétablissent, on a été reprendre contact et on espère une suite favorable dans les prochains jours ou semaine voir.

Tabouleinfos : Comment est géré l’héritage musical de Maître Barry, Y a-t-il une relève parmi ses enfants ?

Ça sera peut-être pas une évidence, mais il y aura « Inch’Allah »une relève. L’élève est encore sur les bancs uniquement pour la passion et une façon encore à nous de garder notre père à côté.

Tabouleinfos : Parlons de son saxo, qu’est-il devenu ?
Alto, ténor, soprano, flûte. Chacun avait son petit prénom. Ils sont dans de bonnes mains « Mach’Allah » en lieu sûr avec l’un de mes frères en France et ses anges de petits fils s’en occupent soigneusement en attendant un second souffle, qu’il en soit ainsi.

Tabouleinfos : Si vous aviez l’occasion de vous adressez à votre papa, qu’est-ce que vous lui diriez ?
On t’aime Papa ! Tu nous manques à tous. Merci pour toutes ces valeurs et principes inculquées et ces beaux cadeaux qu’on ne cesse de comptempler jour et nuit.

Tabouleinfos : Quel est votre mot de la fin ?

Je dirais que l’Afrique à perdu son dernier meilleur saxophoniste. Soutenons les doyens de cette culture avant qu’il ne soit trop tard. Ce sont les derniers détenteurs de la vraie couleur musicale de chez nous et les seuls à vivre l’ancienne et la nouvelle ère. Approchons-les, ils ont encore beaucoup à nous apprendre dans le domaine.

Aboubacar Fodé Bangoura

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