Le MOURAG au cœur de la 3e édition du pélerinage panafricain

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Pour la 3ème fois consécutive, le Mouvement Rasta de Guinée (MOURAG) effectue le pélerinage panafricain à Conakry. Cet événement est célébré à l’occasion de la commémoration de l’an 40 de la mort du camarade Ahmed Sekou Touré, premier président de la République de Guinée.

« Sans unité, il n’y a pas de futur pour l’Afrique » est le thème de cette 3ème édition du pélerinage panafricain. Selon le président du Mouvement Rasta de Guinée, Gbassikolo Kakoulima Konaté : « L’objectif visé par ce pélerinage, c’est la révolution spirituelle. Quand on est rasta, on parle de combattant de la liberté, on parle de combattant pour la cause de notre identité. Donc la lutte est là, pour glorifier nos ancêtres et honorer nos devanciers et ceux qui ont tout donné pour que le peuple africain soit libre. Donc, l’objectif c’est de démontrer qu’ils sont là, ils sont vivants et ne pourront jamais mourir. », a-t-il affirmé.

Pour lui, Ahmed Sekou Touré mérite d’être immortalisé. Car : » Il a symbolisé la révolution africaine. Il a aussi contribué pour la construction de beaucoup de nations. Donc pour nous, Ahmed Sekou Touré est un prophète qui était venu mettre l’homme noir devant son destin. C’est pourquoi le pélerinage panafricain a été choisi pour ce 26 mars. »

A Conakry, cet événement a connu la participation de la délégation du Mouvement Rasta du Mali (MOURASMA). Une première depuis l’initiation de ce projet.

« Nous sommes ravis d’être là, d’avoir répondu à l’invitation de nos frères de la Guinée avec qui nous formons un seul corps, un seul combat, une seule vision pour l’Afrique. Cette invitation m’a donné l’espoir que l’Afrique commence à se retrouver. Parce que quand les enfants d’Afrique, au-delà de nos frontières, commencent à se retrouver pour collaborer : c’est tout ce que les pères de l’indépendance avaient voulu. Et je commence à sentir que nous commençons à sortir de l’utopie et nous allons vers la réalité. », a laissé entendre Keka Kone, Président du MOURASMA.

A noter que, cette journée a été marquée par une libation au bord de la mer, une caravane de reconnaissance quittant du jardin du 2 octobre au mausolée d’Ahmed Sekou Touré (Cameroun), une visite au domicile de Hadja André Touré (épouse d’Ahmed Sekou Touré) et un panel de discussions sur les pères fondateurs du panafricanisme au Centre Culturel Franco Guinéen (CCFG).

Aboubacar Fodé Bangoura

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