Société/De l’eau potable au village Lenguèrè : Amlo nous répond !

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Amadou Diallo, connu sous le nom de Amlo, acteur culturel résidant en Allemagne et membre des associations Babagoto Family et Al Janna Family est actuellement sur un projet humanitaire appelé “Donnons de l’eau potable au village Lenguèrè”.
 
Situé à 45 km de la ville de Labé dans la sous-préfecture de Pilimini, Lenguèrè est aujourd’hui confronté à un manque d’eau potable qui entraîne les humains et les animaux à se partager la même eau.
 
Touché par cette situation, ce jeune opérateur culturel a décidé de lancer une cagnotte en ligne pour récolter des fonds qui serviront à venir en aide à la population de cette localité.
 
En moins de 2 semaines, Amlo, qui porte à cœur ce projet, et son équipe ont pu récolter 294.000.000 GNF un peu partout à travers le monde. Dans cet entretien qu’il a accordé à Rarili News, Amlo nous parle de ses actions humanitaires, de cette initiative, de la cagnotte et de comment ce fonds sera utilisé pour que le village bénéficie d’eau. Il laisse un mot à tous les donateurs.
 
Comment vous est venue l’idée d’une telle initiative ?

L’idée de cette collecte de fonds m’est venue d’un certain Monsieur Chérif, qui m’a appelé et m’a envoyé une vidéo filmée dans ce village. J’ai pris le temps de la regarder du début à la fin. L’histoire est très longue, il faut voir la vidéo pour comprendre le besoin qu’elle révèle. Ce que j’en ai surtout retenu : j’ai vu des animaux en train de boire de l’eau avec des personnes. Je n’ai pas pu retenir mon émotion. De là, je me suis dit que je pouvais faire quelque chose pour ce village.
 
C’est ainsi, après réflexion, que je me suis adressé à ma structure, DJ Prod Dimoh Jonxion Culture. Ils m’ont directement informé du fait que les associations auxquelles nous appartenons, Babagoto Family et Al Janna Family, étaient habilitées à faire des gestes humanitaires. Après avoir vu cette vidéo, tous les membres de l’association ont décidé d’agir, d’autant plus en ce mois de Ramadan (ndlr: qui appelle fortement à la solidarité). Nous avons mis 2000 euros à la disposition de ce village. C’est bien, mais il fallait beaucoup plus. Du coup, on a lancé une cagnotte.
 
Parlez-nous de cette cagnotte. Combien avez-vous pu récolter ?

Le résultat de la cagnotte est totalement satisfaisant. Nous avons atteint notre objectif et l’avons même dépassé. En moins de deux semaines, nous avons pu collecter 294 millions de francs guinéens à travers le monde. On a évalué le tout en Guinée, vu que les travaux s’y dérouleront. La cagnotte est maintenant close et inshaallah nous allons poursuivre avec la réalisation du projet. Une fois le projet concrétisé, les fonds qui subsisteront seront orientés vers d’autres personnes dans le besoin.

Comment comptez-vous utiliser les fonds récoltés enfin que la localité puisse bénéficier d’eau ?

Dès la semaine prochaine, nous allons réunir la somme et la centraliser. Nous avons déjà créé une commission en Guinée qui va s’occuper des travaux, avec les natifs du village bien sûr, pour qu’ils suivent les activités et que l’on revienne vers les donateurs avec un bon résultat.
 
Vous êtes un opérateur culturel qui œuvre dans plusieurs activités humanitaires. Qu’est-ce que cela vous procure ?

Les actions humanitaires, ce n’est pas nouveau chez nous. On a la chance d’avoir des opportunités de les réaliser. La première,  c’était le standup Kaporo Rails pour les déguerpis. Nous avons organisé ici en Allemagne un concert humanitaire dans lequel des artistes nous ont accompagné et qui avait réussi. Toutes les recettes avaient été versées aux victimes de Kaporo Rails. La seconde fois, c’était un SOS lancé pour sauver Kadiatou Sacko, à l’issue duquel on avait collecté beaucoup de fonds. Mais malheureusement, la fille est décédée (paix à son âme).
 
Même dans nos activités culturelles, on reste humanistes. Je vais prendre l’exemple sur le festival Panaf qu’on organise chaque année en faveur des personnes démunies, des orphelinats… Et je précise qu’il y a toute une équipe qui travaille derrière ces projets. Toute une équipe qui œuvre en coulisses. Moi-même j’aimerais être dans l’ombre (Babagoto & Al Janna Family) mais quand il s’agit de collectes, c’est l’argent de tout le monde : il faut en parler, mettre de la transparence pour que tout le monde soit satisfait. Sinon, c’est même gênant de parler d’un don. Car un don doit rester discret.
 
Un message à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce projet ?

Je les remercie, que le Bon Dieu les récompense par le Paradis et qu’ils sachent qu’ils ont profité du bon moment, parce que c’est le mois de Ramadan. Ils ont aidé des Guinéens qui sont dans le besoin. Je leur dirais aussi que nous allons suivre le projet avec les deux associations et revenir bientôt avec des preuves et des images. À tous les donateurs partout dans le monde, merci de nous avoir fait confiance sans même nous voir. Et je promets que ce don sera utilisé à bon escient inshaallah.
 
Votre dernier mot ?

À tous les Guinéens : l’union fait la force ! Partout où nous sommes, cherchons à donner cet exemple-là. En moins de deux semaines, on a obtenu près de 300 millions de francs guinéens, offerts par des Guinéens, pour des Guinéens. Merci à Rarili News pour sa contribution.

A lire sur : guinee-rarilinews.com

 

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