Sur les pas de l’artiste Chamack Camara de Koba à Conakry (Interview)

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Récemment, l’équipe de Tabouleinfos.com a effectué un déplacement dans la sous-préfecture de Koba (Boffa). Au cours de ce voyage, on s’est rendu dans le district de MakinsI où est né l’artiste chanteur Moustapha Chamack Camara. Ce court séjour nous a permis de rencontrer le papa du concepteur de ‘’Imou Yélé’’. 

Aujourd’hui, très célèbre dans le paysage musical guinéen, Chamack Camara est auteur d’un album ‘’Imou Yélé’’ sorti en février 2021. A travers cette belle rencontre, son père Taboudou Camara nous a retracé son enfance teintée des hauts et des bas. 

Lisez cet entretien !

Tabouleinfos : Présentez-vous à nos lecteurs !

Taboudou Camara: Je suis très content de vous accueillir. Je suis le père de Moustapha Camara Chamak. Sa mère Kadiatou Sylla est souffrante. Présentement, elle est à Conakry pour son traitement.

Tabouleinfos : Parlez-nous de votre enfant Moustapha Chamack Camara !

Taboudou Camara: Il est né ici à Makinsi autrefois appelé ‘’SOLONTA’’ et il s’est limité en classe de 10ème. Quand on venait de l’avoir, nous avons affronté les difficulté de la vie. Car on vivait de la pêche et de la saliculture. Mais grâce à lui, on a abandonné tout cela. Il nous accompagne sans faille dans l’amélioration de notre condition de vie. Au début, il est passé par le football avant de devenir chanteur jusqu’à ce qu’il s’est retrouvé à Conakry. Il aimait beaucoup le football. Je lui disais chaque fois qu’on n’a pas les moyens financiers pour l’aider à réaliser son rêve. Avec le foot, il a fait parler de lui à Koba avant de rejoindre la capitale.

Qu’est-ce que vous retenez de lui pendant son adolescence ?

Taboudou Camara: Rire! Si vous me poussez à aller sur ce sujet, d’abord J’ai eu quatre  enfants dont deux filles et deux garçons. Mais à ce jour, les deux filles  ont été rappelées à Dieu. Je suis son papa. Il fait de son mieux. Le niveau de son instruction s’est limité dans les classes de 10ème année. Il était très bagarreur lorsqu’il se retrouvait avec ses amis d’enfance. Un doigt accusateur était pointé sur lui  à chaque fois. Il était très turbulent et il se battait beaucoup avec ses camarades. C’est pourquoi jusqu’à nos jours certains ne lui parlent pas depuis qu’ils lui ont coupé la parole.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que votre fils est devenu chanteur ?

Taboudou Camara: Bon ! Quand j’ai appris l’information, j’étais surpris. Parce que Moustapha Camara était l’opium du football depuis à bas âge aux yeux de tout Koba. Ce qui l’empêchait parfois de nous assister pour les travaux champêtres. Quand nous nous sommes rendu compte qu’il a basculé dans la musique, jetais ravi. Ce qu’il faut garder à l’esprit moi-même qui vous parle, j’ai été membre du groupe artistique de Fodé Conté. Nous avons fait de beaux temps dans la sous-préfecture de Koba. Si mon enfant devient chanteur, je ne peux que l’encourager. C’est le tout premier célèbre jeune artiste chanteur de Koba. C’est  une joie pour nous, mais  aussi pour toute la sous-préfecture.

Quand il a commencé à chanter, certaines personnes étaient venues nous informer que notre enfant s’est transporté dans la musique. S’il a choisi ce métier, je lui demanderai juste de ne pas boire de l’alcool. Chacun a sa façon de gagner sa vie… A travers son métier d’artiste, il a beaucoup voyagé. Donc c’est une joie pour nous et une fierté pour tout Koba.

Pour rappel, Issiaga Sylla sociétaire du Syli National était son coéquipier. Mais très malheureusement, Moustapha n’a pas fait carrière dans le football. Du coup, il s’est intéressé à la musique. Cela prouve qu’il n’avait pas de chance dans le football.

Aviez-vous de ses nouvelles ?

Taboudou Camara: Bien sûr ! Moustapha nous rend visite à  chaque un mois avec son épouse et tout son groupe. A l’issue de chacun de ses voyages à l’intérieur du pays ou en dehors de la Guinée, il pose ses valises chez nous. Lorsqu’on annonce son arrivée, c’est toute la sous-préfecture de Koba qui sera en ébullition pour lui réserver un accueil chaleureux. La concession reste envahie par un monde durant tout le long de son séjour parmi nous.   

Qu’est-ce que vous attendez de votre fils Moustapha Chamack ?

Taboudou Camara: Nous sollicitons la haute bienveillance, des personnes de bonnes volontés en particulier les autorités du CNRD pour nous doter des infrastructures-socio de base. Parmi ces édifices, on peut citer au premier plan le centre de santé, le terrain de football et un foyer des jeunes qui sont indispensables pour la jeunesse de Makinsi. Pour le cas particulier de mon fils, j’attends de lui que je sois en vie ou pas, la réhabilitation et l’équipement de la mosquée de Koba Makinsi. Ensuite, nous voulons qu’il s’implique pour ses amis qui souhaitent faire carrière dans la musique. Je confirme que dès fois il offre des fournitures scolaires et des équipements sportifs aux enfants de ce district.

Tabouleinfos: Votre mot de la fin

Taboudou Camara: Je vous remercie infiniment pour avoir effectué ce déplacement!

Facely Diawara +224 628 514 333

Aboubacar Fodé Bangoura +224 621 998 311

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