Le 41ème  anniversaire du décès du camarade Ahmed Sékou Touré a été commémoré en Guinée, ce mercredi 26 mars 2025. Comme d’habitude chez le Mouvement Rasta de Guinée (MOURAG), cette date est célébrée à travers un pèlerinage panafricain à Conakry.

Cette année, le Mouvement Rasta de Guinée a fêté la 4ème édition de son pèlerinage panafricain avec une grande frustration contre l’administration du Jardin du 2 Octobre. Cette colère fait suite aux difficultés que le MOURAG a rencontré dans l’organisation de cet événement rendant hommage à Ahmed Sékou Touré, 1er président de la Guinée indépendante.  

Selon le président du MOURAG, Gbassikolo Kakoulima Konaté le pèlerinage a été autorisé par le gouvernorat de la ville de Conakry : « mais il y a eu un problème entre les administrateurs du Jardin du 2 Octobre et nous. Je ne sais pas pourquoi, sinon la lettre a été envoyée au gouvernorat et deux personnes l’ont signé, excepté Mme le gouverneur.», dit-il.

Quant au porte-parole et secrétaire général du mouvement, Aly Baba Magassouba, il est revenu sur le but de ce pèlerinage. « Cette initiative vise à rappeler son héritage, à valoriser notre identité culturelle et à renforcer les liens de fraternité entre les peuples africains. Dans ce cadre, nous avons adressé une lettre d’information et de demande d’autorisation à Mme le gouverneur de la ville de Conakry afin d’obtenir l’autorisation d’occuper le jardin du 2 Octobre, un espace culturel public qui selon nous devrait être accessible de telle manifestation

Et d’ajouter : « Malheureusement, nous constatons que les administrateurs du jardin du 2 Octobre nous imposent des barrières récurant allant jusqu’à nous exiger une somme de trois millions de francs guinéens pour occuper cet espace.  Cette exigence est juste inacceptable. Il ne s’agit pas d’un événement à but lucratif, mais d’une commémoration historique et culturelle qui honore un homme dont l’héritage appartient à tout le peuple guinéen. Nous dénonçons avec fermeté les entraves et réclamons notre droit légitime d’accéder à cet espace sans être soumis à des permissions financières injustifiées. Il est inacceptable que des initiatives citoyennes visant à valoriser notre histoire et à renforcer le panafricanisme  soient systématiquement freinées par des obstacles administratifs et financiers. Nous appelons les autorités compétentes d’intervenir que justice soit faite et que le pèlerinage panafricain de l’année prochaine puisse se tenir dans la dignité, le respect des valeurs.», a-t-il déploré

Comme les trois premières éditions, le MOURAG a pris le départ au Centre Culturel Franco-Guinéen pour la caravane. Arrivé au Jardin du 2 Octobre, ils ont fait une petite escale précipitée pour lire le discours. De là-bas, ils se sont rendus au bord de la mer pour une libation, puis au Cameroun pour des prières de recueillement sur le mausolée d’Ahmed Sekou Touré.

A noter que la cérémonie s’est clôturée au Centre Culturel Franco-Guinéen par un panel axé sous le thème « Sans unité, il n’y a de futur pour l’Afrique » et la projection d’un film sur Ahmed Sékou Touré.

Aboubacar Fodé Bangoura